Histoire de rose-Aimée

Photo par M. H. Beauchamp, de Joliette. À gauche : Rose-Aimée Harnois. À droite : Camilla Harnois. Circa 1920.

Fait intéressant : cette photo aurait été transformée en carte postale et distribuée au Canada et États-Unis.

Née le 21 novembre 1902 à St-Thomas-de-Joliette (Québec) Canada d’Ernest Harnois et de Parmélia Coutu. 

Elle a grandi dans une famille aisée qui possédait une grande ferme de tabac et une manufacture de biscuits, les Biscuits et bonbons Harnois. Dad’s cookies achètera la société en 1973.

La famille était très religieuse, catholique, durant une époque ou la fécondité naturelle était de mise. Elle était l’aînée de la famille qui a compté au moins 11 enfants (5 frères et 5 soeurs). Les registres ne sont pas clairs. 

  • Louise (1902) peu-être décédée à la naissance ou très jeune
  • Rose-Aimée (21 nov. 1902 – 13 fév. 1995)
  • Charles-Édouard (27 déc. 1903 – 3 mars 1993) 
  • Honorius (20 mai 1905 – 5 nov. 1980)
  • Camilla (1906 – 1928)
  • Rose-Alba (21 sept. 1907 – 10 fév. 1989)
  • Henri (1908 – date de décès inconnue)
  • frère anonyme (1909 – 1909)
  • frère anonyme (1911 – 1911)
  • frère anonyme (1912 – 1912) possible que ce soit la même personne qu’en 1911.
  • frère anonyme (1914 – 1914)
  • Jeanne-d’Arc (1917 – 1918)
  • Jeanne (1918 – 1918)

Étant la plus la plus vieille, elle était chargée de s’occuper des ses frères et soeurs lorsque sa mère allait aux champs ou à Québec vendre le tabac (plutôt avant-gardiste pour son époque). Elle aurait supposément vu plusieurs d’entre-eux décéder avant leur premier anniversaire. Elle se croyait responsable des décès parce qu’elle ouvrait les fenêtres de la maison en raison de la chaleur l’été et les courants-d’airs auraient été la cause, selon elle, de leur fin prématurée. Il faut noter qu’à cette époque un quart des enfants n’atteignait pas leur premier anniversaire.

Elle épouse Arthur Savignac de Ste-Geneviève-de-Berthier le
19 octobre 1926. Elle avait 23 ans et lui 22.

Elle quitte sa maison natale avec son trousseau et emménage avec Arthur dans la maison qu’il a construit pour leur mariage.

Photo par Desjardins de Sorel le 19 octobre 1926.
Note : L’original est bien en évidence dans mon bureau.

perron

Berthierville. devant la maison familiale, 1932. Devant de gauche à droite : employé d’Ernest Harnois, les quatres enfants de Rose-Aimée : Jean-Marie, Noëlla, Flore, Jeanne-d’Arc et son mari, Arthur. Derrière : deux femmes non-identifiées.

Elle a eu quatre enfants :

Jean-Marie Savignac (1928 – 2023)
Jeanne-d’Arc Savignac (1929 – )
Noëlla Savignac (1931 – 2016)
Flore Savignac (1932 – )

Berthierville à la ferme familiale, juillet 1939. De gauche à droite : Derrière : Arthur et Rose-Aimée.
Au centre : Jean-Marie et Jeanne-d’Arc.
Devant : Noëlla et Flore. 

Épouse de fermier, elle cultivait la terre et avait une vie modeste. 

La ferme comptait vaches à lait et des poules.

Arthur avait construit les bâtiments de la ferme : laiterie, granges, poulailler, etc. Certains bâtiments survivent toujours aujourd’hui.

Elle aimait cuisiner et nourrir les gens, même s’ils n’avaient pas faim. Elle aimait rassembler les gens.

La religion à l’époque était très présente et elle était très pieuse. On voit bien la statue du Christ en au centre de la pièce sur la photo de droite. C’était également un honneur d’avoir un de ses enfants dévouer sa vie à l’Église. Flore fût celle qui deviendra soeur et plus tard mère supérieure.

Août 1951, Bertierville. 3 jours avant que Flore entre au couvant. Fête dans la salle à manger. Flore coupe un gâteau. 

Aimant cultiver, elle faisait un grand jardin tout les printemps avec beaucoup de légumes et des fleurs, surtout des glaïeuls qu’elle prisait particulièrement. Il y avait aussi un pommier type Macintosh qui produisait beaucoup de pommes que Grand-Père Arthur traitait tous les ans contre les vers. 

Été 1964, Berthierville. Rose-Aimée et ses filles devant la maison familiale. De gauche à droite : Jeanne-d’Arc, Flore. Rose-Aimée et Noëlla.

Toutes les semaines, elle attelait son cheval pour aller dans Berthier vendre ses légumes à des particuliers. Elle avait une clientèle et livrait à domicile.

Les lattes de bois de la maison ont été remplacées par du clabord moderne en vinyle blanc, qui survit toujours en 2023. La propriété  appartient toujours à la famille.

Il y avait de 4 gros érables devant la maison pendant longtemps. Le bas des arbres était peinturé blanc sur environ trois pieds jusque dans les années 1980. C’était une mode. Le rosier à droite devant la maison, lui aussi n’est plus depuis plusieurs années. 

Bertierville, Rose-Aimée devant sa maison. Circa 1983.

Berthierville, 1979. Quatre générations. Rose-Aimée Savignac (droite), sa fille, Noëlla Brissette (gauche), sa petite-fille, Lucie Desroches et Isabelle Desroches, l’arrière-petite-fille.

J’ai eu la chance de connaître mon arrière-grand-mère.

Elle habitait en face de chez moi et me cuisinait du poisson (doré au beurre dans une poêle de fonte) que mon arrière-grand-père venait de pêcher dans la rivière en face.

Elle a habitée avec nous une courte période de temps quand j’étais petite, Malheureusement, elle avait des problèmes de santé mentale et à passée une partie et la fin de sa vie à l’hôpital de Joliette. 

Elle est décédée le 13 février 1995 à l’âge respectable de 92 ans.